Imitations and Translations of 'De Rosis nascentibus' (Ausonius)The poem itself with background and some litteral translations/traductions
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Pierre
de RONSARD (1524-1585)
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A 16th century version (imitatio was a well established literary genre in those days) The purple Dawn, the one-day life span, the carpe diem
My sweet love, let us go and see if the rose, which this morming opened up her gown of purple to the Sun, has not - this evening - lost the folds of her purple gown and her complexion that resembles yours.
Alas! See how in a short space (of time), my love, she has shed all over the place, alas, alas! her beauties. O stepmotherly Nature, letting such a flower live only from moming until evening!
A French translator (M. Corpet) of Ausonius comments: "Tout le monde sait par cœur l'ode charmante de Ronsard à Cassandre. C'est une imitation de cette pièce d'Ausone, mais l'imitation vaut mieux que l'original."
more Ronsard, see below
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Robert
HERRICK (1591–1674) |
A 17th century version of Ausonius' punch line:
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Andreas
Gryphius (1616-1664)
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Two stanzas (from 15) from this famous Ode.
The imagery is christianized: The one-day life span does not invoke a carpe diem but remains embedded in the vanitas motive: memento mori.
This stanza evokes the image of the Rose flourishing and withering in the span of a day.
This stanza preaches the lesson: so we think we will grow without any trouble, but before we really bloom, we are crushed in the storm of death.
Slightly altered, this poem has made it into German Hymn books (first line: Die Herrlichkeit der Erden / muss Rauch und Asche werden.) It is often sung on the melody of O Welt ich muss dich lassen (Heinrich Isaac, Innsbruck ich muss dich lassen). In Switzerland however they use a beautiful melody (and setting) by Heinrich Scheidemann (1651) >>
complete version of this poem with several revisions in different hymnbooks |
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Bonaventure des Périers (ca. 1490-1544)
Des roses
À Jane, Princesse de Navarre D'un Vent tant doulx, lequel sembloit semondre A prendre l'heure ains que se laisser fondre A la chaleur du Soleil advenier Je me levay, à fin de prevenir, Et veoir le poinct du temps plus acceptable Qui soit au jour de l'Este delectable.
Pour donc un peu recreer mes Espritz, Courir, couler, pour s'entrebaiser toutes: Puis tout soudain devenir grosselettes De l'eau tombee à primes goutelettes Du Ciel serain: Là veis semblablement
Un beau Laurier accoustré Noblement
Une rosee, un mesme advenement,
Les beaux Bouttons estoient ja sur le poinct
Que me sembla trop soudain, & volage,
Je n'avois pas achevé ma complaincte,
Tant de Joyaux, tant de Nouveautez belles,
Dont nous Humains à vous, Dame Nature,
Des Roses l'aage est d'autant de duree ,
Qu'elles sont ja de Vieillesse coulees,
Cueillez bientost les Roses vermeillettes, A la Rosee, ains que le temps vienne A deseicher: Et tandis vous souvienne,
Que ceste vie, à la mort exposee,
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A full translation (with adaptations, digressions, elaborations and additions fit to the occasion = a poem for a young princess). Bonaventure was Marguerite de Navarre's personal secretary, a scholar and a poet, albeit often a bit long-winded. The dedicatee is Marguerite's daughter. In transcribing I kept the original orthography (except: v/u and i/j) Jane, princesse de Navarre = Jeanne d'Albret (born 1529), mother of the king Henri IV (Paris vaut bien une messe...).
Paestum has become a 'grand Verger.'
Des Periers clearly used an edition which included a line 10 (see the original poem)
Educational purpose: a reference to the Roman de la Rose.
The introduction of a 'Rossignol-Nightingale' is also topical. A singing bird in a Rose garden = Tranquil Life, Paradise.
Exchange of colours
Purple Dawn
Dew
One day Life span.
Complaint to Nature
One day is a full life span
Carpe diem. |
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Jean-Antoine de Baïf (1532-1589)
Les Roses au Sieur Guibert
Guibert, qui la vertu cheris, A fin que l'âge à venir sçache Que ma muse ingrate ne cache Le nom de ses plus favoris ; Prends de ces Roses le chapeau, A qui ne chaleur, ne gelee, N'ostera ce qu'il a de beau Pour honorer ta renommee.
Au mois que tout est en vigueur, Un jour que la blanche lumière Poignoit, comme elle est coustumiere, Soufflant la piquante frescheur D'un petit vent qui devançoit Le char de l'Aube ensafranee, Et devancer nous avançoit Le chaud prochain de la journee :
L'un chemin, puis l'autre prenant Autour des planches compassees, A travers les sentes dressees Je m'en alloy' me pourmenant, Au point du jour m’etant leue, A fin que me regaillardise, Dans un jardinet abreuve, De mainte rigole fetisse.
Je vy la rosee tenir Pendant sous les herbes penchantes, Et sur les simes* verdissantes, *= cimes Se concreer et contenir : Je vy dessus les choux feuillus Jouster les gouttes rondelettes, Qui, de l'eau tombant de là-sus, Se faisoyent déja grosselettes.
Je vy les Rosiers s'ejouïr, Cultivez d'une façon belle : Je vy sous la clarté nouvelle, Les fresches fleurs s'épanouïr; Des perles blanches qui pendoyent Aux raincelets rosoyans nées, Leur mort du soleil attendoyent A ses premieres rayonnees.
Les voyant, vous eussiez douté : Si l'Aurore son teint colore De ces fleurs, ou si de l'Aurore Les fleurs leur teint ont emprunté. Sur la belle étoile et la fleur, Venus pour dame est ordonnee ; Une rosee, une couleur, Et une mesme matinee.
Peut-estre qu'elles n'ont qu'un flair : Nous sentons celuy qui est prouche, A nostre sens l'autre ne touche, Car il se perd là haut, dans l'air. De la belle étoile et la fleur, Venus, la Deesse commune, Veut que l'odeur et la couleur En l'une et l'autre soit tout-une.
Entre peu d'espace de tems Les fleurons des Roses naissantes Diversement s'épanissantes, Par compas se vont departans : L'un, de l'étroit bouton couvert Se cache sous la verde feuille, L'autre, par le bout entr'ouvert, Pousse l'écarlate vermeille.
Cetui-cy, plus au large met La haute sime de sa pointe, Et l'ayant a demy déjointe, Decouvre son pourprin sommet : Cetuy-là se desafubloit Le chef de sa tenue coiffure, Et déja tout prest il sembloit D'étaller sa belle fueillure.
Bien Tost apres il a declos Ou bouton riant l'excellence, Decelant la drue semence Du saffran qu'il tenoit enclos ; Luy qui tantost resplendissant Monstroit toute sa chevelure, Le voicy palle et fletrissant, Qui perd l'honneur de sa fueillure.
Je m'emerveilloys en pensant Comme l'âge, ainsi larronnesse, Ravit la fuitive jeunesse Des Rroses vieilles en naissant : Quand voicy l'incarnate fleur, Ainsi que j'en parle s'efueille: Et, couverte de sa rougeur La terre en éclatte vermeille.
De toutes ces formes l'effet, Et tant de soudaines nuances, Et telles diverses naissances, Un jour les fait et les defait. O Nature, nous nous plaignons, Que des fleurs la grace est si breve, Et qu'aussi tost que les voyons Un malheur tes dons nous enleve.
Autant qu'un jour est long, autant L'âge des Roses a duree : Quand leur jeunesse s'est montree, Leur vieillesse accourt à l'instant. Celle que l'étoille du jour A ce matin a veu naissante, Elle-mesme, au soir de retour A veu la mesme vieillissante.
Un seul bien ces fleurettes ont, Combien qu'en peu de temps perissent, Par succés elles refleurissent, Et leur saison plus longue font . Fille vient la Rose cueillir Tandis que sa fleur est nouvelle : Souviens-toy qu'il te faut vieillir, Er que tu fletriras comme elle.
Baïf - Euvres en rime, t. 2 (éd. Marty-Laveaux, 1883), p 195-198
Cfr. Also this phrase from Amour Vengeur, à Monsieur De Pougny "La rose est belle, et soudain elle passe."
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This is a straightforward translation/paraphrase of Ausonius' Poem. It is preceded by one prefatory/dedicatory stanza. All is there and sometimes quite nicely rendered into French. De Baïf was also (like Ronsard) one of the Pléiade poets, self-declared avant-gardists, more traditional than generally assumed and for poetical renewal looking back (vers mesurés à l'antique). De Baïf was a skilled translator.
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Pierre de RONSARD (1524-1585)
La belle
Rose du Printemps,
Tout ainsi qu'elle défleurit
Ne veis-tu pas hier Brinon
Nul ne desrobe son trespas;
La Rose
est l'honneur d'un pourpris,
La Rose
est le bouquet d'Amour,
La Rose
est le parfum des Dieux,
Est-il rien sans elle de beau?
Les Nymphes, de Rose, ont le sein,
Que le mien en soit couronné,
Bacchus espris de la beauté
(Ronsard, Œuvres Choisies, p. 140)
"Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie." |
[297] The intertext with Ausonius in red One-day life span, old Age Also - but common - Purple Dawn and the Pearls of Dew. |
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Mai
...
Qu'il te
souvienne que les roses ... |
One stanza from a long poem about the month of May The vanitas topic.
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Fr.-A.
Parseval-Grandmaison
(1759-1834)
(Amours épiques, ch. VI, v. 279)
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[280]
Purple Dawn Exchange of colours between the Rose and Dawn.
François-Auguste was a poet, famous in his days, not to be confused with his older brother Marc-Antoine, a mathematician, known for "Parseval's theorem" of "Parseval's Identity":
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Boucharlat, l'île de Vénus
[fragment] ... Et la
timide rose, emblème de l'amour,
Qu'on
doute si la main de la brillante Aurore , ...
Almanach des Muses, Paris 1825 |
In this poem the roses of Cyprus are depicted. The poem
itself is presented as an "imitation de Lusiade du Camoens" Exchange of Colours between the Rose and Dawn. |
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Ch.-A. Sainte-Beuve (1804-1869)
Stances d'Amaury:
Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delorme (1829) |
[282]
.... the flower dying after blooming.
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