Imitations and Translations of 'De Rosis nascentibus' (Ausonius)

The poem itself with background and some litteral translations/traductions

Pierre de RONSARD (1524-1585)

Mignonne, allons voir si la rose

A Cassandre

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.

 Le Premier Livre des Odes, XVII

 

A 16th century version (imitatio was a well established literary genre in those days)

The purple Dawn, the one-day life span, the carpe diem

 

 

 

My sweet love, let us go and see if the rose, which this morming opened up her gown of purple to the Sun, has not - this evening -  lost the folds of her purple gown and her complexion that resembles yours.

 

 

 

Alas! See how in a short space (of time), my love, she has shed all over the place, alas, alas! her beauties. O stepmotherly Nature, letting such a flower live only from moming until evening!

 

 

 


So, if you will trust me, my sweet love, while your age is blossoming in its most verdant freshness, pluck, pluck the bloom of your youth: for, just as it does to this flower, old age will make your beauty fade away.

 

 

 

A French translator (M. Corpet) of Ausonius comments: "Tout le monde sait par cœur l'ode charmante de Ronsard à Cassandre. C'est une imitation de cette pièce d'Ausone, mais l'imitation vaut mieux que l'original."

 

more Ronsard, see below

 

 

Robert HERRICK (1591–1674)
  
To the Virgins, to make much of Time
 
GATHER ye rosebuds while ye may,
  Old Time is still a-flying:
And this same flower that smiles to-day
  To-morrow will be dying.

The glorious lamp of heaven, the sun,
  The higher he 's a-getting,
The sooner will his race be run,
  And nearer he 's to setting.
 
That age is best which is the first,
  When youth and blood are warmer;
But being spent, the worse, and worst
  Times still succeed the former.
 
Then be not coy, but use your time,
  And while ye may, go marry:
For having lost but once your prime,
  You may for ever tarry.
 

A 17th century version of Ausonius' punch line:
The one-day life span, the carpe diem


The first lines are a translation of Ausonius' last lines:
collige, virgo, rosas dum flos novus et nova pubes,
   et memor esto aevum sic properare tuum.

 

Andreas Gryphius (1616-1664)

Vanitas! Vanitatum Vanitas (1643)

 

...


Wie eine Rose blühet,
Wen[n] man sie Sonne sihet
Begrüssen diese Welt,
Die, ehr der Tag sich neiget
Ehr sich der abendt zeiget
Verwelckt und unversehns abfällt:

So wachsen wir auff Erden
Und dencken gros zu werden
Und schmertz- und sorgenfrey;
Doch ehr wir zugenommen
Und recht zur blüte kommen,
Bricht uns des todes sturm entzwey.
 

 

...
 

Two stanzas (from 15) from this famous Ode.

 

The imagery is christianized: The one-day life span does not invoke a carpe diem but remains embedded in the vanitas motive: memento mori.

 

This stanza evokes the image of the Rose flourishing and withering in the span of a day.

 

 

 

 

 

This stanza preaches the lesson: so we think we will grow without any trouble, but before we really bloom, we are crushed in the storm of death.

 

 

 

 

 

Slightly altered, this poem has made it into German Hymn books (first line: Die Herrlichkeit der Erden / muss Rauch und Asche werden.) It is often sung on the melody of O Welt ich muss dich lassen (Heinrich Isaac, Innsbruck ich muss dich lassen).

In Switzerland however they use a beautiful melody (and setting) by Heinrich Scheidemann (1651) >>

 

complete version of this poem with several revisions in different hymnbooks

Bonaventure des Périers (ca. 1490-1544)

[published posthumously by his friend Antoine Dumoulin in 1544]

 

Des roses

 

À Jane, Princesse de Navarre

Un jour de May, que l'Aube retournee
Rafraischissoit la claire Matinee

D'un Vent tant doulx, lequel sembloit semondre

A prendre l'heure ains que se laisser fondre

A la chaleur du Soleil advenier

Je me levay, à fin de prevenir,

Et veoir le poinct du temps plus acceptable

Qui soit au jour de l'Este delectable.

 

Pour donc un peu recreer mes Espritz,
Au grand Verger, tout le long du pourpris
Me pourmenois par l'herbe fraische et drue,
Là où je veis la rosee espandue,
Et sur les choulx ses rondelettes gouttes

Courir, couler, pour s'entrebaiser toutes:

Puis tout soudain devenir grosselettes

De l'eau tombee à primes goutelettes

Du Ciel serain: Là veis semblablement

Un beau Laurier accoustré Noblement
Par Art subtil, non vulgaire, ou commun,
Et le Rosier de Maistre Jean de Meun,
Ayant sur soi mainte Perle assortie,
Dont la valeur devoit estre amortie
Au premier ray du chauld soleil levant,
Qui ja taschoit à se mettre en avant.


Le Rossignol (ainsi qu'une buccine)
Par son doulx chant faisoit au Rosier signe,
Que ses Bouttons à Rosee il ouvrist.
Et tous ses Biens au beau jour descouvrist,
L'Aube duquel avoit couleur vermeille,
Et vous estoit aux Roses tant pareille
Qu'eussiez doubté si la Belle prenoit
Des Fleurs le tainct, ou si elle donnoit
le sien aux Fleurs plus beau que nulles choses :
Un mesme tainct avoient l'Aube, et les Roses.

 

Une rosee, un mesme advenement,
Soubz d'un clair Iour le mesme avancement,
Et ne servoient qu'une mesme Maistresse :
C'étoit Venus, la mignonne Deesse,
Qui ordonna, que son Aube, et sa Fleur
S'accoustreroient d'une mesme couleur.


Possible aussi , que (comme elles tendoient
Un mesme lustre) ainsi elles rendoient
Un mesme flair de parfum precieux :
Quant à cestuy des Roses, gracieux,
Que nous touchions, il estoit tout sensible
Mais celuy là de l'Aube, intelligible.
Par l'air espars ca bas ne parvint point.
 

Les beaux Bouttons estoient ja sur le poinct
D'eulx espanouir, et leurs aesles estendre,
Entre lesquelz l'un estoit mince et tendre,
Encore tapy dessoubs sa coeffe verte;
L'autre monsroit sa creste descouverte,
Dont le fin bout un petit rougissoit:
De ce Boutton la prime Rose issoit:

Mais cestuy cy desmeslant gentement
Les menuz plis de son accoustrement
Pour contempler sa charnure refaite,
En moins de rien fut Rose toute faicte:
Et desploya la Divine denree
De son pacquet, ou la graine Doree
De la Semence estoit espaissement
Mise au milieu, pour l'embellissement
Du Pourpre fin de la fleur estimee,
Dont la Beauté, n'aguères tant aymee.
En un moment devint seiche et blesmye.
Et n'estoit plus la Rose que demye.
Vue tel meschef me complaingnis de l'aage,

Que me sembla trop soudain, & volage,
Et dis ainsi : las, à peine sont nees
Ces belles Fleurs qu'elles sont ja fennees.

 

Je n'avois pas achevé ma complaincte,
Que incontinent la Chevelure paincte,
Maintenant vue en la Rose excellente,
Tomba aussi par cheute violente
Dessus la terre, estant gobe, et jolie
D'ainsi se voir tout à coup embellie
Du taianct des Fleurs cheutes à l'environ
Sur son chef brun, et en son vert giron:
Mais la Rosee (encor) les luy souilloit:
Car le Rosier que le Jour despouilloit,
Veu l'accident de si piteux vacarmes,
La distilloit, en lieu d'ameres larmes.
 

Tant de Joyaux, tant de Nouveautez belles,
Tant de Presens, tant de Beautez nouvelles,
Brief, tant de Biens que nous voyons florir,
Un mesme jour les fait naistre, et mourir :

Dont nous Humains à vous, Dame Nature,
Plaincte faisons de ce que si peu dure
Le port des Fleurs , et que de tous les dons,
Que de voz mains longuement attendons
Pour en gouster la jouissance deuë,
A peine (las) en avons-nous la veuë.
 

Des Roses l'aage est d'autant de duree ,
Comme d'un Jour la longueur mesuree,
Dont fault penser les heures de ce jour
Estre les ans de leur tant brief sejour

Qu'elles sont ja de Vieillesse coulees,
Ains qu'elles soient de Jeunesse accollees.


Celle qu'hyer le Soleil regardoit
De si bon cœur, que son cours retardoit.
Pour la choisir parmi l'espaisse nuë,
Du Soleil mesme a esté mescongneuë
A ce matin, quand plus n'a veu en elle
Sa grand' Beauté, qui sembloit Eternelle.


Or, si ces Fleurs, de graces assouvyes
Ne peuvent pas estre de longues vies
(Puisque le Jour, qui au matin les painct,
Quand vient le soir, leur oste leur beau tainct,
Et le Midy, qui leur rid les ravit).
Ce neantmoins chascune d'elles vit
Son Aage entier. Vous donc, Jeunes fillettes,

Cueillez bientost les Roses vermeillettes,

A la Rosee, ains que le temps vienne

A deseicher: Et tandis vous souvienne,

Que ceste vie, à la mort exposee,
Se passe ainsi que Roses, ou Rosée.


Recueil des Oeuvres de Feu Bonaventure des Periers, Vallet de Chambre de Treschrestienne Princesse de France, Royne de Navarre

(Lyon Jean de Tournes, 1544), p. 69-73

 

A full translation (with adaptations, digressions, elaborations and additions fit to the occasion = a poem for a young princess). Bonaventure was Marguerite de Navarre's personal secretary, a scholar and a poet, albeit often a bit long-winded. The dedicatee is Marguerite's daughter.

In transcribing I kept the original orthography (except: v/u and i/j)

Jane, princesse de Navarre = Jeanne d'Albret (born 1529), mother of the king Henri IV (Paris vaut bien une messe...).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Paestum has become a 'grand Verger.'

 

 

 

 

 

Des Periers clearly used an edition which included a line 10 (see the original poem)

 

 

Educational purpose: a reference to the Roman de la Rose.

 

 

 

 

 

The introduction of a 'Rossignol-Nightingale' is also topical. A singing bird in a Rose garden = Tranquil Life, Paradise.

 

 

 

 

 

Exchange of colours

 

 

 

Purple Dawn

 

 

Dew

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

One day Life span.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Complaint to Nature

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

One day is a full life span

 

 

 

 

 

 

 

 

Carpe diem.

 

Jean-Antoine de Baïf (1532-1589)

 

Les Roses

au Sieur Guibert

 

Guibert, qui la vertu cheris,

A fin que l'âge à venir sçache

Que ma muse ingrate ne cache

Le nom de ses plus favoris ;

Prends de ces Roses le chapeau,

A qui ne chaleur, ne gelee,

N'ostera ce qu'il a de beau

Pour honorer ta renommee.

 

Au mois que tout est en vigueur,

Un jour que la blanche lumière

Poignoit, comme elle est coustumiere,

Soufflant la piquante frescheur

D'un petit vent qui devançoit

Le char de l'Aube ensafranee,

Et devancer nous avançoit

Le chaud prochain de la journee :

 

L'un chemin, puis l'autre prenant

Autour des planches compassees,

A travers les sentes dressees

Je m'en alloy' me pourmenant,

Au point du jour m’etant leue,

A fin que me regaillardise,

Dans un jardinet abreuve,

De mainte rigole fetisse.

 

Je vy la rosee tenir

Pendant sous les herbes penchantes,

Et sur les simes* verdissantes,              *= cimes

Se concreer et contenir :

Je vy dessus les choux feuillus

Jouster les gouttes rondelettes,

Qui, de l'eau tombant de là-sus,

Se faisoyent déja grosselettes.

 

Je vy les Rosiers s'ejouïr,

Cultivez d'une façon belle :

Je vy sous la clarté nouvelle,

Les fresches fleurs s'épanouïr;

Des perles blanches qui pendoyent

Aux raincelets rosoyans nées,

Leur mort du soleil attendoyent

A ses premieres rayonnees.

 

Les voyant, vous eussiez douté :

Si l'Aurore son teint colore

De ces fleurs, ou si de l'Aurore

Les fleurs leur teint ont emprunté.

Sur la belle étoile et la fleur,

Venus pour dame est ordonnee ;

Une rosee, une couleur,

Et une mesme matinee.

 

Peut-estre qu'elles n'ont qu'un flair :

Nous sentons celuy qui est prouche,

A nostre sens l'autre ne touche,

Car il se perd là haut, dans l'air.

De la belle étoile et la fleur,

Venus, la Deesse commune,

Veut que l'odeur et la couleur

En l'une et l'autre soit tout-une.

 

Entre peu d'espace de tems

Les fleurons des Roses naissantes

Diversement s'épanissantes,

Par compas se vont departans :

L'un, de l'étroit bouton couvert

Se cache sous la verde feuille,

L'autre, par le bout entr'ouvert,

Pousse l'écarlate vermeille.

 

Cetui-cy, plus au large met

La haute sime de sa pointe,

Et l'ayant a demy déjointe,

Decouvre son pourprin sommet :

Cetuy-là se desafubloit

Le chef de sa tenue coiffure,

Et déja tout prest il sembloit

D'étaller sa belle fueillure.

 

Bien Tost apres il a declos

Ou bouton riant l'excellence,

Decelant la drue semence

Du saffran qu'il tenoit enclos ;

Luy qui tantost resplendissant

Monstroit toute sa chevelure,

Le voicy palle et fletrissant,

Qui perd l'honneur de sa fueillure.

 

Je m'emerveilloys en pensant

Comme l'âge, ainsi larronnesse,

Ravit la fuitive jeunesse

Des Rroses vieilles en naissant :

Quand voicy l'incarnate fleur,

Ainsi que j'en parle s'efueille:

Et, couverte de sa rougeur

La terre en éclatte vermeille.

 

De toutes ces formes l'effet,

Et tant de soudaines nuances,

Et telles diverses naissances,

Un jour les fait et les defait.

O Nature, nous nous plaignons,

Que des fleurs la grace est si breve,

Et qu'aussi tost que les voyons

Un malheur tes dons nous enleve.

 

Autant qu'un jour est long, autant

L'âge des Roses a duree :

Quand leur jeunesse s'est montree,

Leur vieillesse accourt à l'instant.

Celle que l'étoille du jour

A ce matin a veu naissante,

Elle-mesme, au soir de retour

A veu la mesme vieillissante.

 

Un seul bien ces fleurettes ont,

Combien qu'en peu de temps perissent,

Par succés elles refleurissent,

Et leur saison plus longue font .

Fille vient la Rose cueillir

Tandis que sa fleur est nouvelle :

Souviens-toy qu'il te faut vieillir,

Er que tu fletriras comme elle.

 

 

Baïf - Euvres en rime, t. 2 (éd. Marty-Laveaux, 1883), p 195-198

 

 

 

Cfr. Also this phrase from Amour Vengeur, à Monsieur De Pougny

"La rose est belle, et soudain elle passe."

 

This is a straightforward translation/paraphrase of Ausonius' Poem. It is preceded by one prefatory/dedicatory stanza. All is there and sometimes quite nicely rendered into French.

De Baïf was also (like Ronsard) one of the Pléiade poets, self-declared avant-gardists, more traditional than generally assumed and for poetical renewal looking back (vers mesurés à l'antique). De Baïf was a skilled translator.

 

 

 

 

Pierre de RONSARD (1524-1585)

 

LOUANGES DE LA ROSE.


V
erson ces Roses en ce vin,
En ce bon vin verson ces Roses,
Et boyvon l'un à l'autre afin
Qu'au cœur nos tristesses encloses
Prennent en boivant quelque fin

 

La belle Rose du Printemps,
Aubert, admoneste les hommes
Passer joyeusement le temps,
Et pendant que jeunes nous sommes,
Esbatre la fleur de nos ans.

 

Tout ainsi qu'elle défleurit
Fanie en une matinée,
Ainsi nostre âge se flestrit,
Las! et en moins d'une journée
Le Printemps d'un homme périt.

 

Ne veis-tu pas hier Brinon
Parlant et faisant bonne chère,
Qui, las! aujourd'hui n'est sinon
Qu'un peu de poudre en une bière,
Qui de luy n'a rien que le nom?

 

Nul ne desrobe son trespas;
Charon serre tout en sa nasse,
Roys et pauvres tombent là bas;
Mais ce-pendant le temps se passe,
Rose, et je ne te chante pas.

 

La Rose est l'honneur d'un pourpris,
La Rose est des fleurs la plus belle,
Et dessus toutes a le pris;
C'est pour cela que je l'appelle
La violette de Cypris.

 

La Rose est le bouquet d'Amour,
La Rose est le jeu des Charites;
La Rose blanchit tout autour
Au matin de perles petites,
Qu'elle emprunte du poinct du jour.

 

La Rose est le parfum des Dieux,
La Rose est l'honneur des pucelles,
Qui leur sein beaucoup aiment mieux
Enrichir de Roses nouvelles,
Que d'un or tant soit précieux.

 

Est-il rien sans elle de beau?
La Rose embellit toutes choses,
Vénus, de Roses, a la peau,
Et l'Aurore a les doigts de Roses,
Et le front le Soleil nouveau.

 

Les Nymphes, de Rose, ont le sein,
Les coudes, les flancs et les hanches;
Hébé, de Roses, a la main,
Et les Charites, tant soient blanches,
Ont le front de Roses tout plein.

 

Que le mien en soit couronné,
Ce m'est un Laurier de victoire:
Sus, appelon le deux-fois-né,
Le bon Père, et le faison boire,
De cent Roses environné.

 

Bacchus espris de la beauté
Des Roses aux fueilles vermeilles,
Sans elles n'a jamais esté,
Quand en chemise sous les treilles
II boit au plus chaud de l'Esté

 

(Ronsard, Œuvres Choisies, p. 140)
 



and what about this adhortation in his famous Sonnets pour Hélène (1587)

 

"Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie."
 

[297] The intertext with Ausonius in red

One-day life span, old Age

Also - but common - Purple Dawn and the Pearls of Dew.

 

Rémy Belleau

 

Mai

 

...

 

Qu'il te souvienne que les roses
Du matin jusqu'au soir écloses,
Perdent la couleur et l'odeur,
Et que le temps pille et dépouille
Du printemps la douce dépouille,
Les feuilles, le fruit, et la fleur.

...

One stanza from a long poem about the month of May

The vanitas topic.

 

 

Fr.-A. Parseval-Grandmaison (1759-1834)

L'œil doute si l'Aurore à son charmant réveil
Doit son frais coloris à leur éclat vermeil,
Ou si le jeune essaim de ces filles de Flore
A trempé ses couleurs des couleurs de l'Aurore.

 

(Amours épiques, ch. VI, v. 279)

 

[280]

 

Purple Dawn

Exchange of colours between the Rose and Dawn.

 

 

 

François-Auguste was a poet, famous in his days, not to be confused with his older brother Marc-Antoine, a mathematician, known for  "Parseval's theorem" of "Parseval's Identity":

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

\int_{-\infty}^\infty | x(t) |^2 \, dt   =   \int_{-\infty}^\infty | X(f) |^2 \, df

Boucharlat, l'île de Vénus

 

[fragment]

...

Et la timide rose, emblème de l'amour,
Qui simple en sa parure, en éclat sans rivale,
Étale de son sein la fraîcheur virginale.


Enfin tant de richesse et de variété
Ornent de ce tableau le spectacle enchanté,

Qu'on doute si la main de la brillante Aurore ,
Soignant ces belles fleurs , de ses mains les décore ,
Ou si de leur éclat le luxe ravissant
Embellit à nos yeux le front du jour naissant.

...

 

Almanach des Muses, Paris 1825

In this poem the roses of Cyprus are depicted.

The poem itself is presented as an "imitation de Lusiade du Camoens"
 

Exchange of Colours between the Rose and Dawn.

 

Ch.-A. Sainte-Beuve (1804-1869)

 

Stances d'Amaury:

v. 39: La fleur mourir après éclore.

… context :

Oh ! comme alors la vue errante
Saisit le monde en un vrai jour !
Quelle lumière indifférente
Glisse, pénètre tour à tour,

Ote son fard à chaque aurore,
Nous fait voir au changeant tableau
La fleur mourir après éclore,
Et le gravier dans la belle eau !

 

 

Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delorme (1829)

[282]

 

 

 

.... the flower dying after blooming.