Alain de Lille: his tomb at Cîteaux

buried 1202 (or 1203) in the abbey of Cîteaux / bones found in 1960

 

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The story of Alain de Lille's sepulchre at the Abbey of Cîteaux (destroyed).

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  • The French text is extracted from Bernard de Clairvaux, Opera omnia (Migne PL185), in which a survey of the tombs once present in the famous Abbey: Déscriptions des tombeaux et sépultures qui existaient autrefois dans l'Abbaye de Cîteaux. Among these the tomb of Alain de Lille.

  • The drawing of the Tomb of Alain de Lille is copied from Alain de Lille (Alanus), Opera omnia (Migne PL210). The original drawing was published in Vol IX of the Mémoires de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1736).

  • In 1960 excavations took place at the site of Cîteaux. Alain's tomb was rediscovered. It contained the remnants of a man small in stature, aged between 75-80 years.

  • The original epitaph on the tomb was short (as can be seen in the drawing made in 1736; probably expanded in later times ?):

    Alanum brevis hora
    brevi tumulo sepelivit:

    Qui duo, qui septem,
    qui totum scibile scivit
    .

    A short time (life span) brought Alan to a little tomb.
    He knew the two, he knew the seven, he knew all that could be known
    . . . .. 'Two' probably refers to the Old and New Testament, 'Seven' undoubtedly to the seven Artes liberales (also celebrated in a rhyme by Alain): Alanus, polymath, doctor unversalis.

1202-1203 is certified for the year of his death: Aubry de Trois-Fontaines wrote in his chronicles (first part 13th Century) about the year 1202: "Apud Cistertium mortuus est hoc anno magister Alanus de Insulis, doctor ille famosus...". Following the calendar in which a year is counted from  Easter to Easter, this implies that he died between 14-04-1202 and 05-04-1203. Source Monumenta Germaniae Historica, Scriptores, XXIII, 881, quoted by F. Hudry (p. 71). Idem in Chronicon Belgicum, éd. Rerum germanicorum Scriptores, III, 1726, p. 218.

 

 

DESCRIPTION DES TOMBEAUX ET SÉPULTURES QUI EXISTAIENT AUTREFOIS DANS L'ABBAYE DE CITEAUX.

Voyage littéraire de deux Bénédictins de la congrégation de Saint-Maur, Paris, 1717, in-4, pag. 198. — Mém. de l'Acad. des Inscript. et Belles-Lettres, t. IX, Paris, 1736, p. 193, — Ms. 357 de la biblioth. publ. de Dijon.)

 

[1621C] Dom Martène et Dom Durand ont donné dans leur Voyage Littéraire une description des tombeaux de l'Abbaye de Cîteaux. Les Mémoires de l'Académie des Inscriptions en renferment une autre, rédigée par Moreau de Mautour, d'après ses propres observations, et les mémoires que lui avaient fournis Dom Gaudelet, Prieur de Valette, sur la Dordogne, religieux de Cоteaux, et Dom Cotheret, Docteur en Sorbonne, savant bibliothécaire de l'Abbaye.

[...Un des tombeaux était celui d' Alain de Lille]. Dans le cloître, du côté de la muraille, а l'entrée de l'église а gauche, était le tombeau du B. Alain, frère convers de la maison de Cоteaux, et surnommé le Docteur universel. L'ancienne épitaphe latine d'Alain était celle qui se lisait gravée en lettres gothiques au bas de son tombeau, sur une pierre d'environ deux pieds en quarré:

Alanum brevis hora brevi tumulo sepelivit:

Qui duo, qui septem, qui totum scibile scivit.

          For a short time in a simple tomb he buried Alain

          who knew the two, the seven, everything there is to know.

 

Tout le reste du monument avait été érigé en 1482. Alain était représenté sur sa tombe en habits de frère convers, tenant а la main un grand chapelet, et ayant des moutons а ses pieds, conformément au quatrième vers de l'inscription gravée sur une banderole qui l'environnait tout entier:

Alanum brevis hora brevi tumulo sepelivit,

Qui duo, qui septem, qui totum scibile scivit.

Labentis saecli contemptis rebus egens fit,

Intus conversus gregibus commissus alendis,

Mille ducenteno nonageno quoque quarto

Christo devotus mortales exuit artus.

De chaque côté de sa tête était un livre; sur l'un étaient écrits ces mots: Tractatus plures theologiae et philosophiae: ce livre était fermée. Sur l'autre, ouvert par le milieu, on lisait:

De complanctu naturae, In lacrymas risus, De parabolis, A Phaebo Phebe, In Anticlaudianum autoris mendico.

Sur les faces du tombeau étaient gravés ces mots:

J. C. LIBERA ANIMAM MEAM. AMEN.

Au-dessus on voyait un bas relief de pierre, enchâssé dans la muraille. Au milieu était représentée une résurrection avec le vers suivant:

Suscipe Christe Jesu servorum vota tuorum.

Du côté gauche était Alain, tenant un chapelet et un livre; au-dessus de sa tête on lisait:

 FR. ALANUS MAGNUS NATIONE ALEMANNUS DOCTOR PRAECIPUUS et sur une banderole partant de sa bouche: Christus surgendo toti dat surgere mundo.

De l'autre côté, plus près de l'église de Citeaux, était représentée S. Bernard, les mains croisées sur la poitrine et légèrement appuyées sur un livre ouvert devant lui. Une banderole partant de sa bouche laissait lire ce vers:

Christus morte gravi mortem superavit abyssi.

Au-dessous du bas-relief était cette épitaphe:

Ce grand docte Alanus, qui fut tout admirable,

Rend ce lieu de Cisteaux partout plus mémorable.

Car il y fut berger, convers et serviteur;

Encor y sert d'exemple de vertu et d'honneur.

Donc vous religieux, et convers et passans,

Imitez ce docteur qui cy bas est gisant.

Cette dernière épitaphe avait été supprimée en 1712, lorsqu'on avait fait blanchir le cloître, «parce que, dit Dom Cotheret, elle étoit d'un style peu propre а faire honneur а la mémoire d'Alain et à Cîteaux mème (Ms. Divion. 357, p. 92)